Il était vraiment temps que je me trouve de l'occupation à Mystic Fall's. Une occupation autre que celle d'aller tourner autour de Veritas et de ses deux résidents, cela va de soi, surtout que j'avais connu Stefan et Damon bien plus amusants. Surtout Damon, en fait. Il était toujours partant pour s'amuser un peu mais ces temps derniers. Encore et toujours à cause de cette fichue Elena. Enfin, avoir un double à qui je ressemble trait pour trait pouvait s'avérer bien utile. En effet, je passais aisément inaperçue dans les rues de Mystic Fall's. J'avais réussi à rassembler les morceaux de ce qui s'était passé ici ces dernières années depuis mon retour en ville et comme toujours, il ne se passait rien de très palpitant lorsque je n'étais pas dans le coin. Il allait falloir que je remédie rapidement à ça.

Comment, je l'ignorais encore. Pourrir la vie d'Elena m'avait beaucoup amusée à une époque, mais j'en étais relativement lassée depuis et puis la voir devenue vampire – bien que ça soit loin de m'enchanter – était une torture que j'aurais un minimum de plaisir à observer. J'ai bien dit un minimum car jamais je n'aurais voulu la voir transformée. J'allais maintenant devoir me coltiner son pathétique triangle amoureux avec Stefan et Damon pour le restant de mes jours. Moi, de mauvaise foi ? Pas le moins du monde. Oui, j'avais moi aussi joué du triangle amoureux avec les Salvatore mais au moins, j'avais toujours eu le culot d'admettre que je les voulais tous les deux, je ne m'en étais jamais cachée et n'avais certainement pas prétendu que je finirai pas faire un quelconque choix entre les deux, chose qu'Elena n'avait cessé de faire, faisant tourner les deux frères en bourrique au point que plus personne ne savait vraiment sur quel pied danser. Moi au moins, je savais ce que je voulais : Elena au fond d'une tombe, ce cher Niklaus définitivement anéanti, quelques manigances et aussi, cela va sans dire, m'amuser un peu.

En attendant de pouvoir venir à bout de ces désirs, j'avais décidé de délaisser la chambre d'hôtel que j'occupais momentanément pour aller prendre l'air. Le soleil n'était en aucun cas un obstacle grâce à au collier de lapis-lazuli qui ne me quittait jamais. J'avais donc erré en ville, me restaurant à la gorge d'un jeune homme au creux d'une ruelle totalement déserte avant d'effacer sa mémoire après m'être délectée de son sang pour ensuite prendre la direction du parc de Mystic Fall's. L'endroit avait perdu beaucoup de son charme comparé à l'aspect qu'il avait en 1864 mais au moins, j'avais de quoi me dégourdir un peu les jambes. Ma vie manquait cruellement d'action ces derniers temps et je finissais par devenir aussi agitée qu'une lionne en cage.

Je marchais donc tranquillement au milieu des passants et autres joggers quand une voix s'éleva derrière moi. « Katherine, ta réputation te précède. On parle beaucoup de toi dans le milieu de la sorcellerie. On n'a du moins pas menti sur ta beauté. Que fais une belle fille comme toi au milieu de tous ces êtres inférieur ? » Je me stoppais. Cette voix m'était parfaitement inconnue mais de toute évidence, l'homme savait qui j'étais ce qui, je devais le reconnaître, me flattait autant que cela m'agaçait. Ma réputation de garce sadique et manipulatrice n'était plus à faire que je n'étais pas réellement surprise qu'il sache qui j'étais – mes frasques autant que mon tempérament avaient fini par devenir célèbres, il faut croire.

« C'est tout ce que tu as trouvé pour engager la conversation? » lançai-je avec mon dédain habituel en me retournant vers l'homme. Son visage m'était aussi inconnu que sa voix si bien que je n'avais pas la moindre idée de qui il était. Un sorcier, étant donné qu'il m'avait parlé de sorcellerie, mais en dehors de ça il était tout bonnement aussi insignifiant pour moi que tous ces êtres inférieurs comme il les avais lui même appelés, qui parcouraient le parc en ce moment même. Je toisais le sorcier de haut en bas avant d'ajouter sur le même ton « Ta réputation doit être bien moins fameuse que la mienne car je n'ai pas la moindre idée de qui tu es. Et pour être honnête, je ne suis pas certaine d'en avoir quoi que ce soit à faire. »

Mon visage affichait une moue dédaigneuse alors que je dévisageai l'homme. Certes, il n'était pas désagréable à regarder mais franchement, des hommes j'en avais fréquenté des dizaines et des dizaines, ce n'était pas avec quelques belles paroles qu'il allait attiser mon intérêt. Il m'en faudrait plus que ça car des belles gueules, j'en avais connues et la plupart avaient fini six pieds sous terre après s'être aventuré dans mes filets, qu'ils soient vampires, humains, sorciers ou même loup-garous.

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